Une quantité impressionnante de données est produite chaque année sur le Buëch. Que ce soit au travers des études conduites par le SMIGIBA dans ses domaines de compétence (de la gestion des digues à l’animation de sites Natura 2000 en passant par le suivi des débits d’étiage), des inventaires en tous genres réalisés par l’ONF, l’OFB, l’Agence de l’Eau, le Département, la DDT, la Fédération de la pêche ou encore EDF, les données s’accumulent. Pour en tirer pleinement partie, les systèmes d’informations géographiques ou SIG sont des outils de choix. Le SMIGIBA travaille à la mise en œuvre de son propre SIG, sous la forme d’un observatoire. Adeline Bizart, géomaticienne au SMIGIBA, nous propose une visite guidée de l’outil.
Un observatoire du territoire développé par le SMIGIBA
Les Systèmes d’Informations Géographiques (ou SIG) sont de plus en plus présents dans le quotidien des gestionnaires de territoires. Ils permettent le traitement de données géolocalisées, c’est-à-dire qu’on a relevé les coordonnées GPS d’objets en particulier. On peut donc les localiser précisément sur une carte du territoire et leur attribuer des informations (date de relevé, circonstances du relevé, détails sur l’objet relevé, etc.).
Quelques exemples pour vous aider à mieux comprendre ? Les cours d’eau du bassin versant du Buëch ont été géolocalisés, les travaux d’entretien des berges et du lit de cours d’eau réalisés par le SMIGIBA ou bien encore la présence d’une espèce végétale ou animale particulière sont aussi géolocalisés .
Ces données peuvent être superposées à un fond cartographique (type orthophotographie ou scan25) afin de créer des cartes. Celles-ci sont extrêmement visuelles et permettent de comprendre rapidement où l’on est et de quoi l’on parle.
La création d’un observatoire va permettre la diffusion de cette information afin que le grand public puisse mieux connaître ce qui compose son territoire.
Un observatoire, qu’est-ce que c’est ?
C’est une page internet, d’accès libre, sous forme d’une carte où une multitude de données sont visualisables. Il est possible de choisir les données que l’on souhaite faire apparaître ou non, de modifier l’ordre d’apparition (l’information qui nous semble la plus importante se place au-dessus des autres), de réaliser des mesures ou d’imprimer cette carte, tout en ayant accès à une légende détaillée des éléments présents.
Le SMIGIBA a décidé de mettre en ligne environ 75 couches SIG sur son observatoire. Chaque couche présente une donnée particulière. Ces couches traitent des données administratives (communes présentes sur le bassin versant du Buëch, périmètre des communautés de communes, etc.), liées à l’eau (principaux cours d’eau du bassin versant, etc.), environnementales (zonages environnementaux, espèces animales ou végétales, etc.), liées aux aléas (inondations, glissements de terrain, etc). Afin de structurer toutes ces couches et de cibler les recherches, elles ont été réparties dans des grandes catégories : administratif, eau, agriculture, aléas, environnement, patrimoine et travaux.
Le nombre de ces couches pourra être amené à évoluer. Mais le travail de paramétrage pour une mise à disposition claire pour l’utilisateur est long, il faudra donc être patient !
Un observatoire… mais pour quelle utilisation ?
La page étant en accès libre, tout le monde pourra consulter les données que le SMIGIBA a souhaité diffuser. Cela peut être par curiosité pour mieux connaître le territoire, pour rechercher une information en particulier, pour savoir si un élément est présent sur le bassin versant, etc.
Mais cela constitue également un outil de travail pour le SMIGIBA : présentation thématique de données aux collectivités locales ou aux partenaires, édition de synthèses cartographiques, analyses évolutives de données géolocalisées…
Les possibilités sont virtuellement infinies !
Quelle est la différence avec GéoMAS ?
Les départements des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute Provence disposent d’un observatoire mutualisé appelé GéoMAS. Celui-ci donne accès, tout comme celui du SMIGIBA, à une multitude d’informations géolocalisées. Mais la différence de l’observatoire du Buëch est qu’il cible les éléments présents dans le bassin versant du Buëch.
L’observatoire du SMIGIBA cherche à être précis sur son territoire et ses missions. Il y a donc des objets que vous pourrez trouver en commun sur les deux interfaces (les communes et les communautés de communes, les déchetteries, etc.) et d’autres que vous ne trouverez que sur l’observatoire du SMIGIBA (travaux réalisés par le SMIGIBA, relevés d’espèces faunistiques et floristiques, aléas présents sur le territoire, etc.). Et bien sur de nombreuses informations ne sont accessibles que via GéoMAS (données Inforoute par exemple).
L’observatoire du SMIGIBA est en accès libre, visitez-le !
Mode d’emploi vidéo
Voici une petite démonstration en vidéo pour vous aider à prendre en main l’outil développé par le SMIGIBA. Aucune crainte, l’interface utilisée est facile d’approche !
Consulter l’observatoire du SMIGIBA
Alors n’hésitez pas à utiliser cet outil et à faire remonter les dysfonctionnements potentiels ou à proposer des pistes d’amélioration…