Le SMIGIBA a mené des études de propositions de scénarios d’aménagement du Grand Buëch sur les communes de la Faurie et Aspremont en 2016-2018. En effet, le diagnostic de digues porté en 2011 par la commune de la Faurie et le plan de gestion des alluvions réalisé à l’échelle de la vallée en 2014 par le SMIGIBA ont montré la priorité à intervenir sur ces deux communes.
La Faurie, des digues fragilisées
Concernant le secteur de la Faurie, les problématiques sont liées à la déstabilisation des digues qui canalisent le Buëch dans la traversée de la commune sur près de deux kilomètres. Les phénomènes d’incision du Buëch (c’est à dire l’abaissement du niveau du fond du lit par érosion), mettent à nue les fondations des ouvrages et conduisent à leur effondrement. En cas de forte crue, ces digues dégradées sont susceptibles de céder, ce qui aurait pour résultat la mise en danger des habitations situées à l’arrière et l’érosion des terres agricoles.


Aspremont, un pont qui coince
Le secteur d’Aspremont est concerné par une problématique d’exhaussement du cours d’eau, c’est-à-dire que les matériaux du Buëch se sont accumulés face au village en raison d’un rétrécissement de la largeur du cours d’eau au niveau du pont de la route départementale 1075 et de l’endiguement en aval. Le Buëch étant large en amont, il se crée un phénomène d’entonnoir aggravant le risque de débordement notamment dans le secteur de la mairie.


Le SMIGIBA en charge des systèmes d’endiguement
Suite au transfert de la compétence GEMAPI, le SMIGIBA est responsable des systèmes d’endiguement du Buëch. Intervenir sur des digues ou en faveur de la réduction du risque inondation est une mission complexe, techniquement et financièrement.
En effet, les contraintes techniques sont nombreuses et les coûts de travaux peuvent être importants. Par ailleurs, en ce qui concerne l’intervention sur des ouvrages qui protègent la population des inondations, les récentes réglementations sont très contraignantes. Il n’est pas possible de pouvoir intervenir ponctuellement sur tel ou tel dommage; il faut désormais prendre en compte la globalité des ouvrages, sur tout leur linéaire et proposer des programmes de travaux cohérents. Le but est d’assurer une véritable protection des populations situées à l’arrière des digues, ce que des travaux ponctuels ne suffisent pas à faire.
Aussi afin de répondre à ces contraintes réglementaires, mais surtout afin de protéger les personnes et les biens menacés par des phénomènes de crues torrentielles, le SMIGIBA engage une étude de maîtrise d’œuvre sur les communes de la Faurie et Aspremont, en vue de concevoir les aménagements nécessaires pour assurer la protection des biens et des personnes.
Cette étude, qui devrait démarrer au printemps, sera associée à une démarche de concertation afin d’intégrer au mieux les enjeux et les attentes locales.
Le dossier de consultation des entreprises peut être obtenu auprès du SMIGIBA ou sur la plateforme des marchés publics (www.achatpublics.com).
Si les secteurs de la Faurie et d’Aspremont sont jugés prioritaires, ils ne sont pas les seuls secteurs à enjeux à l’échelle de la vallée, comme l’a montré le PAPI du Buëch. D’autres études de maitrise d’ouvrage vont voir le jour dans les mois à venir, nous en rendrons compte ici même !